lundi 27 mai 2013

Quelques règles pour les débutants

Gestion du capital :

1) Ayez une règle simple de gestion de votre capital : par exemple chaque ordre d'achat représente 1/10ème de votre capital. Rien n'empêche plus tard de faire un deuxième ordre sur le même titre.

2) Calculez le nombre d'actions à acheter en fonction du capital et non le contraire. Le prix d'une action en soit n'a aucune importance, c'est le rendement qu'on peut avoir qui nous intéresse.

3) N'utilisez jamais la totalité de votre capital. Laissez au moins 1/10eme en cash. Une opportunité peut toujours se présenter.

4) Pensez à sortir de l'argent de votre compte chez l'IB après plusieurs gains. Le but n'est pas de faire grossir votre compte chez l'IB mais celui chez votre banque. Inversement, n'injectez pas d'argent pour combler vos pertes. Diminuez plutôt la taille de vos positions.


Diversification

5) Diversifiez votre portefeuille pour répartir de risque sur plusieurs actions et plusieurs actions. N'ayez pas plus d'un tiers du portefeuille sur un même secteurs.

6) Évitez d'acheter deux actions d'un même secteur. Choisissez la société qui vous semble celle qui aurait le meilleur rendement. Le cas échéant, ne faites pas deux achats mais deux demi achat en divisant le capital alloué en deux.

7) Gérez les différentes positions indépendamment l'une de l'autre : N'essayez pas de combler les pertes d'une position avec une autre. N'acceptez pas une perte sur une position parce qu'une autre position est gagnante. Ne liquidez pas une position parce que vous voulez en prendre une autre

Sélection d'un achat

8) N'essayez pas de deviner si une action est au plus bas.

9) Sélectionnez des actions qui ont une tendance haussière. En cas de doute, n'achetez pas.

10) Choisissez les actions les plus liquides et les plus actives. La seule exception est quand vous vous engagez dans une stratégie très long terme.

11) Ayez en tête le rendement espéré d'un achat et évitez les rendement faibles.

12) Ne suivez pas les conseils d'une autre personne sauf si vous êtes certain qu'elle est meilleure que vous et que vous avez compris pourquoi.

Gestion de la position

13) Ne faites pas beaucoup d'achat et de vente sur une même actions et évitez les stratégies très court terme.

14) Ayez toujours un prix stop dès le début : un prix à partir duquel vous décidez d'arrêter de perdre.

15) Ne modifiez jamais à la baisse votre stop

16) Protégez vos gain en cours en modifiant à la hausse votre stop autant de fois que nécessaire

17) Ne changez pas votre avis de départ sans une très bonne raison. Gardez votre stratégie de départ.

18) Ne moyennez pas à la baisse

19) Soyez prudents quand vous augmentez la taille de votre position. Vous devez avoir de très bonnes raisons pour le faire.


Vente

19) N'essayez pas de deviner si une action est au plus haut

20) Ne clôturer votre position que si le marché est dans une tendance baissière. En cas de doute vendez.

21) N'ayez pas peur de vendre à perte.

22) Soyez patient et ne liquidez pas votre position parce que vous êtes pressés d'agir.

samedi 18 mai 2013

Les opérations sur titre de capital

Dans cet article, je vais vous parler des opérations sur titre (OST) de capital. Je vais vous expliquer leur impact sur le cours du titre lui même et son évolution la plus probable suite.

A la fin de chaque séance, il est établi un cours de référence pour la séance suivante, qui sera établi de la manière suivante s'il n'y a pas d'OST :
- Si pendant le fixing de clôture de la séance, il s'établit un CTO en dehors des seuil de fluctuation : Si le CTO est supérieur au seuil max, le cours de référence pour la séance suivante et le seuil max. Si le CTO est inférieur au seuil min, le cours de référence de la séance suivante est le le seuil min.
- Sinon, le cours de référence de la séance suivante est le dernier cours traité (c'est à dire le cours de clôture) ou le seuil de référence de la séance en cours si aucun titre n'a été échangé

Les OST, ont souvent pour effet de modifier ce cours de référence, pour éviter les ambiguïtés, je vais référer au cours de référence calculé ci dessus comme cours de clôture de la dernière séance.

Quand une OST, abouti à la modification du cours, on procède à ce qu'on appelle un ajustement des anciens cours. L'opération consiste à multiplier les anciens cours par le nouveau cours de référence et le diviser par le cours de clôture. C'est en quelque sorte une mise en échelle des anciens cours pour qu’ils collent aux nouveaux cours après l'OST.


I. Réduction de capital par réduction de nominal

Exemple : une entreprise est composée de 1 000 000 actions dont le nominal est de 5DT et dont le cours de clôture est de 10DT son capital est donc de 5 000 000 DT. On procède à la diminution de son capital en faisant passer le nominal à 2DT. Le capital passe donc à 2 000 000DT.

Il s'agit principalement d'une opération comptable qui consiste au déplacement de 3 000 000 DT du compte capital au compte prime d’émission et les fonds propres restent inchangés (les deux comptes faisant partie des fond propres). L'intérêt est que l'entreprise a moins de contrainte à utiliser cette somme. Celà permet aussi de faciliter une éventuelle future augmentation de capital en numéraire. La réduction de capital par réduction de nominal n'a aucun impact direct sur la valeur de l'action et le cours de référence est le même que le cours de clôture c'est à dire 10DT.

Cependant, les société qui ont recours à ce genre d'OST sont généralement en difficulté financière. C'est pour cette raison qu'ils ont besoin de plus de latitude dans l'utilisation de leurs fonds propres. C'est donc un aveu d’échec qui a souvent une conséquence très négative sur l'évolution future du titre

II. Division de nominal ou "split" d'actions

Exemple : une entreprise est composée de 1 000 000 actions dont le nominal est de 5DT et dont le cours de clôture est de 10DT son capital est donc de 5 000 000 DT. On procède à la division du nominal par 5 pour le faire passer de 5DT à 1DT, en divisant chaque ancienne actions en 5 nouvelles actions. Chaque actionnaire verra donc son nombre d'actions  multiplié par 5. Le cours de référence sera le cours de clôturé divisé par 5 donc 2DT. Au final l'entreprise serait composée de 5 000 000 dont le nominal est de 1DT. Le capital reste inchangé à 5 000 000 DT.

D'une manière générale, Si Ca, est le cours de clôture des anciennes actions et N le nombre d'actions nouvelles pour une action anciennes.Cn, le cours de référence des nouvelles actions est :

Cn = Ca / N

L'ajustement des anciens cours consiste à la division de tous les anciens cours par N.

Comptablement, il n'y a aucun changement. L'intérêt est d'avoir plus d'actions moins chère, ce qui augmenterait la liquidité du titre par l'augmentation du nombre de titres d'une part et par l'attraction des investisseurs qui trouvaient l'actions avant le split chère.

III. Détachement de dividende en numéraire

Exemple : une entreprise dont le cours de clôture est de 10DT procède au versement d'un dividende de 1DT par action. Chaque actionnaire, pour chaque action détenue recevra en liquide 1DT et le cours de référence passe à 9DT. L'opération de détachement de dividende est donc totalement neutre pour l'actionnaire qui a au début une action valant 10DT et au final, une action valant 9DT et un montant en liquide de 1DT.

D'une manière générale, si le dividende est D on a :
Cn = Ca -D

L'ajustement des anciens cours consiste à leur multiplication par Ca / Cn ou encore Ca / (Ca-D)

Comptablement, l'entreprise utilise le compte résultat et éventuellement le compte de résultats reportés pour verser le dividende à ses actionnaires. L'intérêt du versement de dividende est de fidéliser l'actionnariat. il est principalement destiné aux actionnaires long terme en général et particulièrement au actionnariat stable qui ne revends jamais ses action. Pour ces derniers, le dividende est la seule source de revenue. Cependant, tous les actionnaires, regardent de près le montant du dividende, parce que ce dernier reflète la santé financière de l'entreprise. Plus le dividende est grand plus c'est bien vu par le marché. De manière générale, le versement de dividende a un effet légèrement positif à très court terme ( même si dans certains cas, un dividende jugé trop faible aura un effet négatif ). A long terme le cours a souvent tendance à revenir aux même niveau auquel il était avant le versement de dividende ou au moins s'en approcher.

IV. Augmentation de capital par incorporation de réserves ou de résultats reportés

NB : Je parle ici de l'augmentation de capital faite de manière égale entre tous les actionnaires au prorata de leurs parts. Les actionnaires ne renonçant pas à leurs droits au profit d'une autre personne ou groupe de personnes. 

Exemple : une entreprise est composée de 1 000 000 actions dont le nominal est de 5DT et dont le cours de clôture est de 10DT son capital est donc de 5 000 000 DT. Elle décide de faire une augmentation de capital par incorporation de réserve et/ou de résultats reportés. Elle se fait par l’émission de  2 nouvelles actions à  pour 5 anciennes soit l’émission de 400 000 nouvelles actions. Ces nouvelles actions seraient distribuées gratuitement aux actionnaires

Comptablement, il s'agit du transfert de 400 000 x 5DT = 2 000 000 d'un compte de resserves et/ou du compte de résultats reportés au compte capital et/ou encore le compte prime d’émission. Les fonds propres restent inchangés puisque tous ces comptes font partie des fond propres et il n'y a aucune rentrée ou sortie d'argent pour l'entreprise. Le capital de l'entreprise passe à 7 000 000 DT

Etant donné que tout les actionnaires ne disposent pas forcément de nombre d'anciennes actions multiples de 5. Chaque ancienne action sera divisée en une action sans droit d'attribution et un droit d'attribution de 2/5 d'une nouvelle action. C'est ce qu'on appelle le détachement de droits d'attribution (DA). Les DA sont échangeable sur le marché et les actionnaires auront le choix de les vendre ou de les convertir en nouvelles actions par lot de 5 chaque lot de 5 est convertible en 2 nouvelles actions


1er cas : les nouvelles actions sont identiques aux anciennes  
On a donc
  • cours d'une ancienne action = cours d'une ancienne action sans droits + cours d'un droit d'attribution
  • cours de 5 droits d'attribution = cours de 2 nouvelles actions
  • cours d'une ancienne action sans droit = cours d'une nouvelle action
 D'une manière générale si Ca est le cours de clôture de l'ancienne action, Cn le cours de réference de l'ancienne action sans droit (qui est le même que le cours de la nouvelle) , que l'augmentation de capital se fait par l'attribution de Nn nouvelles action pour Na anciennes action   et que Cda est le cours du droit d'attribution de Nn/Na nouvelles actions. on a les équations suivantes

Ca = Cn + Cda
Na x Cda = Nn x Cn

ce qui donne :
Cda = Ca x Nn/(Nn+Na)
Cn = Ca -Cda

dans notre exemple on a :
Cda = 10 DT x 2 / (2+5) = 2.86 DT
et Cn = 10 - 2.86 = 7.14 Dt

On remarque que le prix de 5 anciennes action sans droits + 2 nouvelle actions = 7 x 7.14 = 49.98 DT
Donc un actionnaire qui a 5 anciennes actions qui valaient 50DT et qui converti ses 5 droits en 2 nouvelles actions se retrouve avec la même somme (si on néglige les problèmes d'arrondi). L'opération est donc totalement neutre pour un actionnaire qui convertie tous ses droits en action et il garde la même part dans l'entreprise.

L'ajustement des anciens cours consiste à les multiplier par Cn/Ca c'est à dire dans notre cas de les multiplier par 0.714

Comme dit plus haut, les DA sont négociables sur le marché dès leurs détachement des anciennes actions. Ils seront négocié dans le groupe 32 des lignes secondaires qui est un groupe où la cotation se fait par un seul fixing à 13h30. Chaque matin, après le matin du détachement, le cours de référence des DA est calculé en multipliant le cours de référence de l'action par Nn/Na. Les seuils de fluctuations autorisés sont de + ou - 15% par rapport à ce cours de référence
Les nouvelles actions, quant à elle, sont directement assimilées aux anciennes actions et seront négociée sur la même ligne que celles-ci.

2ème cas : les nouvelles actions ne donnent pas le droit au dividende du dernier exercice

La seule différence est que les anciennes actions sans droit et les nouvelles actions n'ont pas la même valeurs puisque seulement les premiers donnent le droit à un dividende D. Nous continuerons à noter Cn le cours des anciennes dividende sans droit et soit Cn' le cours des nouvelles actions
On a donc
Ca=Cn+Cda
Na x Cda = Nn x Cn'
Cn' + D = Cn

ce qui donne
Cda = (Ca-D) x Nn / (Nn+Na)
Cn = Ca - Cda
et Cn' = Cn - D

Dans notre exemple si on a un dividende de 1DT (à noter que si le dividende du dernier exercice n'est pas encore annoncé, on prend le dividende de l'exercice précédent)

Cda = (10 - 1) x 2 /(2+5) = 2.57 DT
Cn= 10 - 2.57 = 7.43 DT
Cn' = 7.43-1 =  6.43 DT

On remarque que le prix de 5 anciennes actions sans droit + 2 nouvelles action = 5 x 7.43 + 2 x 6.43 = 50.01 DT. Donc un actionnaire qui a 5 anciennes actions qui valaient 50DT et qui converti ses 5 droits en 2 nouvelles actions se retrouve avec la même somme (si on néglige les problèmes d'arrondi). L'opération est donc totalement neutre pour un actionnaire qui convertie tous ses droits en action et il garde la même part dans l'entreprise.

Les DA et les nouvelles actions seront cotées dans le groupe 32 des lignes secondaires. Chaque matin, après le matin du détachement, le cours de reférence des DA est calculé à partir du cours de référence des actions anciennes (sans droit) en y retranchant le dividende et en multipliant par Nn/Na. le seuil de fluctuation autorisé est de + ou - 15% par rapport à ce cours. chaque matin, le cours de référence des nouvelles actions est calculé à partir du cours des anciennes action en y retranchant le dividende. le seuil de fluctuation est de + ou - 3% par rapport à ce cours.



On a vu que dans les deux cas l'opération est totalement neutre pour un actionnaire qui converti la totalité de ses droits en actions, que ça engendre pas de dilution de sa part dans l'entreprise. Les augmentation de capital par incorporation ont, en général, un effet légèrement positif sur l'évolution future du titre, d'une part parce que le titre devient liquide et d'autre part, parce que certains actionnaires ont l'impression (à tort) que le fait de posséder plus de titre implique qu'ils possèdent plus de part dans l'entreprise.

V. Augmentation de capital en numéraire

NB : Je parle ici de l'augmentation de capital faite de manière égale entre tous les actionnaires au prorata de leurs parts. Les actionnaires ne renonçant pas à leurs droits au profit d'une autre personne ou groupe de personnes. 

Exemple : une entreprise est composée de 1 000 000 actions dont le nominal est de 5DT et dont le cours de clôture est de 10DT son capital est donc de 5 000 000 DT. Elle décide de faire une augmentation de capital en numéraire. Elle se fait par l’émission de 2 nouvelles actions pour 5 anciennes actions. Soit l’émissions de 400 000 nouvelles actions auxquelles vont souscrire les actionnaires. L'entreprise fixe le prix d’émission à 7DT

Comptablement, les 5DT correspondant au nominal seront ajouté au capital le capital passera donc de 5 000 000 DT à 7 000 000 DT. La différence entre prix d’émission et nominal de 2DT, appelée prime d’émission est versée sur le compte prime d’émission soit la somme de 800 000 DT. Au total, les fonds propres augmentent de 2 800 000 DT. En somme, les actionnaires versent à l'entreprise la somme de 2 800 000 DT en contre partie des 400 000 actions qu'ils reçoivent.

D'une manière générale, le prix de souscription est obligatoirement supérieur ou égal au nominal (sauf le cas particulier où le capital n'est pas totalement libéré- versé - dès la souscription. Dans ce qui suit, sauf mention contraire, on considère que le capital est entièrement libéré) . Dans le cas où le prix de souscription est égal au nominal, la souscription est dite au pair. De plus, pour que l’émission des nouvelles actions soit intéressante pour les actionnaires, leur prix doit être inférieur au cours du marché, sans quoi les actionnaires opteront pour l'achat d'anciennes actions directement sur le marché.

Le jour du début de souscription aux nouvelles actions, les anciennes actions seront divisée en deux
une ancienne action sans droit et un droit préférentiel de souscriptions (DS) à 2/5 d'une nouvelle action (il faudra 5 droits pour pouvoir souscrire à 2 nouvelles actions. C'est ce qu'on appelle le détachement du droit de souscription.

Les DS seront échangeables sur le marché pendant toute la période de souscription et cesseront d'exister à la fin de celle-ci. Les actionnaires auront donc le choix entre vendre ces DS ou les utiliser pour faire la souscription. Pour faire la souscription il faut avoir les DS et payer le prix de souscription. (On suppose que tous les investisseurs possédant des DS à la fin de la période de souscription, font la totalité des souscriptions auxquels ils ont droits)

1er cas : Les nouvelles actions sont identiques aux anciennes

On a  donc :
  • Cours d'une ancienne action = cours d'une ancienne action sans droit + cours d'un droit de souscription à 2/5 d'une nouvelle action
  • 2 x Cours d'une nouvelle action = 5 x Cours d'un droit d'attribution + 2 prix de souscription
  • cours d'une action nouvelle = cours d'une ancienne action sans droit
D'une manière générale, en gardant les même notations que précédemment, en notant Cds le cours des DS et S le prix de souscription on a:

Ca = Cn+Cds
Nn x Cn = Na x Cds + Nn x S

Ce qui donne
Cds =  (Ca-S) x Nn / (Nn+Na)
et Cn = Ca - Cds

Dans notre cas
Cds = (10 - 7) x 2 /(2+5) = 0.86 DT
Cn = 9.14 DT

Les DS seront cotées dans le groupe 32 des lignes secondaires pendant la période de souscription. Chaque matin, après le matin du détachement, le cours de référence des DA est calculé à partir du cours de référence des anciennes actions sans droit en y retranchant S et en multipliant par Nn/Na. les fluctuations des DS ne sont pas limitées (en pratique le système affiche des seuils de + ou - 100% par rapport à ce cours de référence).

2ème cas : Les nouvelles actions ne donnent pas le droit au dividende du dernier exercice

De la même manière que précédement, on a
Cds = (Ca-S-D) x Nn/ (Na+Nn)
Cn = Ca - Cds  (cours d'une ancienne action sans droit)
Cn' = Cn - D  (cours d'une nouvelle action)


Les DS seront cotées dans le groupe 32 des lignes secondaires pendant la période de souscription. Chaque matin, après le matin du détachement, le cours de référence des DA est calculé à partir du cours de référence des anciennes actions sans droit en y retranchant (S + D) et en multipliant par Nn/Na. les fluctuations des DS ne sont pas limitées (en pratique le système affiche des seuils de + ou - 100% par rapport à ce cours de référence).

Les nouvelles actions, après l'augmentation de capital, seront cotées, elles aussi, dans le groupe 32 des lignes secondaire et ce jusqu'au jour du détachement de dividende du dernier exercice où elles seront assimilée aux anciennes actions. Chaque matin, leur cours de référence est calculé à partir du cours de référence des anciennes actions sans droit en y retranchant D.

3ème cas : le capital des nouvelles actions n'est pas totalement libéré

Je ne sais pas comment les calculs sont fait pour les différents cours théoriques. Je vais donc me contenter de vous dire ce que c'est.

Le droit tunisien autorise un apport en capital sans que celui ci soit versé intégralement dès la souscription. Le montant minimum à libérer dès la souscription est de 25%. Ceci permet de modifier juridiquement le capital de l'entreprise dès la souscription sans que les actionnaires aient l'obligation de tout verser à ce moment. Les détenteurs des actions dont le capital n'a pas été totalement libéré auront plus tard à verser la part de capital restant quand ça sera demandé.

Ces nouvelles actions, seront cotée séparément des anciennes dans le groupe 32 des lignes secondaires et ne seront assimilée qu'après la libération intégrale. Ces actions donnent le droit au dividende au prorata du capital déjà libéré. C'est à dire si seulement 25% du capital est libéré, le détenteur d'une telle action ne touchera que 25% du dividende normal



Nous avons vu que l'augmentation de capital en numéraire s'accompagne d'un versement d'argent de l'actionnaire au profit de l'entreprise. Ce n'est donc pas une opération neutre contrairement à toutes celles qu'on a vu jusque là. Un actionnaire qui veut empêcher la dilution de sa part, doit faire la souscription en apportant de nouvelles liquidité.
En général, l'augmentation de capital en numéraire a un effet négatif à court terme sur le cours de l'action. En effet, d'une part, c'est un aveu de l'entreprise de son incapacité à s'autofinancer et d'autre part à cause du phénomène de dilution qui ne peut être empêché sans un nouveau apport financier. Mais sur le long terme, ça peut être bénéfique, l'amélioration des fonds propres de l'entreprise peut l'aider à mieux se développer.

VI. Augmentation de capital en numéraire et par incorporation

vendredi 3 mai 2013

Les ordres dans le marché tunisien

Dans cet article, je présenterais les ordres qu'on peut passer sur le marché tunisien ainsi que le carnet d'ordre et j'expliquerais comment les ordres sont exécutés


I.  Les ordres


Dans tout ordre doivent être précisés :
- le sens : achat ou vente
- le titre
- la quantité à acquérir ou à céder
- le type
- la validité : date jusqu'à laquelle l'ordre n'est pas annulé automatiquement
- éventuellement un prix

Il y a 5 types d'ordre sur le marché tunisien

Ordre à cours limité ou ordre limite

C'est le type d'ordre le plus utilisé. L'investisseur précise le prix maximal auquel il souhaite acheter ou le prix minimal auquel il souhaite vendre. Le titre à vocation a être exécuté quand le cours atteint le prix limite fixé.

Ordre au marché ou ordre à tout prix

Cet ordre à vocation à être exécuté immédiatement. On ne précise pas le prix d'achat ou de vente. Ce type est exécuté en priorité absolue par rapport à tous les autres types d'ordre et peux s’exécuter contre plusieurs prix (par exemple un ordre d'achat au marché d'une quantité de 100 peut se faire contre la vente d'une quantité de 80 à 10DT et 20 à 10.05DT)

 Ordre à la meilleure limite

Comme l'ordre au marché, il a vocation à être exécuté immédiatement et il n'y a pas de prix mais cet ordre ne s’exécute (partiellement ou totalement) que contre la meilleure limite. S'il n'est exécuté que partiellement, il est transformé en ordre à cours limité avec la quantité non exécutée restante. S'il n'y a pas de limite compatible et qu'il n'est exécuté ni partiellement ni totalement, cet ordre sera rejeté par le système


 Ordre au cours d'ouverture

Cet ordre à vocation à être exécuté à l'ouverture (ou la clôture). Il est émis pendant la phase d'accumulation des ordres. Il n'est exécuté qu'au prix d'ouverture (ou de clôture) et il est prioritaire sur l'ordre limite de même prix que le prix d'ouverture.

Ordre stop ou ordre à seuil de déclenchement

Les ordres de ce type ne deviennent effectifs qu'une fois le prix de déclenchement est atteint. Ils sont de deux types : les ordre sans précision de limite de prix, dits ordre stop loss, quand le prix de déclenchement est atteint, l'ordre se transforme en un ordre au marché ; et les ordres avec limite de prix, dits stop limit qui se transforment au déclenchement en un ordre à cours limité.


II. Le carnet d'ordre

Le carnet d'ordre a vocation a regrouper les ordres valides non exécutés (totalement ou partiellement). Les ordres pouvant apparaitre dans le carnet sont donc, les ordres au marché, les ordres limites et les ordre au cours d'ouverture. En effet, Les ordres stop n'y apparaissent qu'après le déclenchement soit sous forme d'ordre au marché soit sous forme d'ordre limite selon le type d'ordre stop; et les ordres à la meilleure limite sont soit exécutés totalement, soit exécuté partiellement et donc transformés en ordres limites soit rejetés.

Le carnet d'ordre est composé de deux colonnes principales, une colonne pour les ordres d'achat (à gauche en général) et une colonne pour les ordres de vente (à droite).
Dans chaque colonne sont regroupées le nombre d'ordre, la quantité totale, et les prix des 5 meilleures limites, classés par ordre décroissant des prix pour les achat et croissant pour les ventes. Auxquels s'ajoute éventuellement, tout en haut, le nombre d'ordre et la quantité totale d'ordre de type ouverture. Auxquels s'ajoute éventuellement, tout en haut, le nombre total d'ordre et la quantité d'ordre au marché ainsi que les ordres limites dont la limite est meilleure que la meilleure limite du sens opposé. Ci dessous un exemple de carnet d'ordre.
 
NB : les 3 ordres représentant un quantité de 122 et indiqués ATP ne sont pas forcément tous des ordres au marché. il peut y avoir par exemple un ordre limité à 7.15DT ou plus.

Les ordres sont classés de haut en bas par ordre de priorité d'exécution. De plus sur une même ligne achat ou une même ligne vente, la priorité est donnée à l'ordre le plus ancien.

III. Traitement des ordre

Les ordres ne sont pas traités de la même manière pendant une phase de cotation continu et une phase d'accumulation juste avant un fixing.

Continu

Pendant une phase en continu, seuls les ordres au marché et les ordres limites apparaissent dans le carnet d'ordre. En effet, les ordre d'ouverture s'étant transformé au début de la phase en ordre limite.

- Un ordre d'ouverture sera rejeté, ces ordres ne sont autorisés qu'en phase d'accumulation.

- Un ordre au marché est en général exécuté immédiatement contre la meilleure limite de l'autre sens et éventuellement une ou plusieurs autres limites jusqu'à l'exécution totale de l'ordre. Il y a cependant  deux exception : la quantité totale proposée dans l'autre sens est insuffisante ou l'une des limites nécessaires est en dehors des seuils de fluctuation autorisées. Dans ce cas l'ordre peut être exécuté partiellement. Si l'ordre n'est pas exécuté totalement, il apparaitra dans le carnet d'ordre avec la quantité restante à exécuter

- Un ordre à la meilleure limite est exécuté immédiatement contre la meilleure limite de l'autre sens. Si cette limite est en dehors des seuils de fluctuation l'ordre sera rejeté. Si la quantité de l'autre sens est insuffisante, l'ordre ne sera exécuté que partiellement et il sera transformé en ordre limite avec la quantité restante dont le cours est celui de la meilleure limite de l'autre sens

- Un ordre limité est généralement placé directement dans le carnet en attente d'exécution sauf si sa limite est meilleure ou est la même que la meilleure limite (et éventuellement les limites suivantes) de l'autre sens auquel cas, il sera exécuté partiellement ou totalement au cours de la meilleure limite de l'autre sens. En cas, d'exécution partielle, il sera ajouté au carnet d'ordre avec la quantité restante exécuté.

-  Un ordre stop n'apparait nulle part. Mais dès que le seuil de déclenchement est atteint (ou dépassé), il est transformé en ordre au marché s'il s'agit d'un ordre stop loss et traité exactement comme un ordre au marché ou transformé en un ordre limite s'il s'agit d'un stop limit et traité exactement comme un ordre limite


Au Fixing

Pendant la phase d'accumulation des ordres, il n'y a aucune transaction, les ordre sont juste stocké dans le système. Les ordre à la meilleure limite, ne pouvant être exécuté immédiatement ni totalement ni partiellement sont rejetés et les ordres stop ne peuvent pas être déclenché puisqu'il n'y a aucune variation du cours. Le reste des ordre, à savoir les ordres au marché, les ordre limite et les ordre d'ouverture apparaissent dans le carnet d'ordre. De plus le système affiche un cours théorique d'ouverture (CTO).

Le CTO est calculé de telle manière qu'il y ait un maximum de volume échangé sachant qu'un ordre au marché ou un ordre d'ouverture peut s'exécuter contre n'importe quel ordre de sens opposé et qu'un ordre limite d'achat (de vente) peut s'exécuter contre n'importe quelle limite inférieure (supérieure) ou égale dans l'autre sens.

Pour ce faire, pour chaque limite (on regroupe les limites à l'achat et les limite à la vente) on va calculer  :
- La quantité d'achat maximale à ce cours : ceci regroupe les quantités de vente au marché, les quantités de vente au prix d'ouverture, et les quantité de limite d'achat supérieure ou égale à cette limite
- La quantité de vente maximale à cette limite : ceci regroupe les quantité d'achat au marché, les quantité d'achat d'ouverture, et les quantité de limite d'achat inférieur ou égal à cette limite
- Le minimum de ces deux quantité donne le maximum de titres échangés à cette limite, appelons cette quantité la quantité théorique d'échange à cette limite

Enfin, le CTO est la limite dont la quantité théorique d'échange est la plus grande. Il peut arriver que deux ou plusieurs limites successives ont la plus grande quantité d'échange théorique. Dans ce cas, le CTO sera la médiane de ces limites. Il peut aussi arriver que toutes les quantités d'échange théorique soient nulles. Dans ce cas, il n'y a pas de CTO

Je vais prendre un exemple pour que vous puissiez mieux comprendre

Ordre d'achat (qté/prix)
255 / ATP
20 / OUV
110 /10.25
55/10.20
23/ 10.10
122/10.05130/10.00
18/9.95
25/9.90

Ordre de vente
55/ATP
111/ OUV
10/ 10.40
125/10.30
244/10.25
12/10.10
300/10.05

Avec ces ordres là on a le tableau suivant





Le maximum d'échange est de 428 au cours 10.10 ou 10.20. Le CTO est donc de 10.15

Avec ces ordres là, on va avoir le carnet d'ordre suivant


Remarquez que la ligne Achat ATP regroupes les Ordre ATP et les ordre limite dont la limite est supérieure au CTO de 10.15. De même la ligne Vente ATP regroupe les ordre ATP et les ordres limite dont la limite est inférieure au CTO. Ces derniers sont d'ailleurs assimilé à des ordres ATP tant que le CTO ne bouge pas.



Si on est dans cet état là au moment du fixing et sous réserve que le CTO soit entre les seuils de fluctuation autorisée, le cours d'ouverture est de 10.15 il y aura échange de 428 titres tous exécutés au cours de 10.15

L'ordre d'exécution est ATP, puis OUV puis ordre limite dont la limite est égale au cours d'ouverture.

Dans notre exemple
Pour les achat, il y aura l’exécution des 420 ATP (dont les limites supérieure à 10.15) et 8 OUV . les 12 restant dans ouverture seront transformé en ordre limite à 10.15 
pour les vente, il y aura exécution des 317 ATP (dont les limites inférieures à 10.15) et 111 OUV

Le carnet d'ordre devient juste après l'ouverture.






Cotation électronique des actions ordinaires sur le marché tunisien

Il y a deux modes de cotation des actions ordinaires sur le marché tunisien : la cotation en continu et la cotation au fixing. La cotation se fait par confrontation des ordres de vente et des ordres d'achat. Par ailleurs, la BVMT impose des seuils de fluctuation desquels le cours ne peut pas sortir.

I. Cotation en continu 


La cotation en continu se fait avec deux fixing en début et en fin de séance un fixing d'ouverture et un fixing de clôture. Et entre les deux les transactions se font en continu. Elle se déroule comme suit :

Phase de préouverture : 

Cette phase se déroule entre 9h et 10h en horaire normale et entre 8h30 et 9h30 en horaire spécial (été et ramadan).
Aucune transaction n'a lieu pendant cette phase, il s'agit d'une phase d'accumulation des ordres dans le système. Pendant cette phase, le système affiche en continu un cours théorique  d'ouverture (CTO). Il s'agit du cours à l'ouverture si on reste dans l'état actuel (pas de modification des ordre actuel, pas de retrait des ordres actuels, pas de nouveaux ordres) et sous réserve que le CTO soit entre les deux seuils de fluctuations autorisés.
Le système affiche aussi les deux seuils de fluctuation. Ces deux seuils sont calculés à partir du cours de référence de la séance. Ce dernier étant, en général, le cours de clôture de la dernière séance, sauf en cas de réservation à la dernière séance ou opérations sur le titre (OST) tel que le détachement de dividende, ou détachement de droits... Les deux seuils de fluctuation sont de plus ou moins 3% par rapport au cours de référence

Ouverture

L'ouverture se fait à 10h en horaire normale et 9h30 en horaire spécial. Toutes les transactions à cet instant se font au dernier CTO, qui devient cours d'ouverture, sous réserve que ce cours soit entre les deux seuils de fluctuation. Dans ce cas, les seuils de fluctuations sont modifiés et sont de plus ou moins 3% par rapport au cours d'ouverture.

Si aucun CTO n'est établi, il n'y a aucune transaction qui est effectuée et les seuils de fluctuations restent inchangés. Cependant, si un CTO est établi mais que ce dernier est en dehors des seuils de fluctuation, ces seuils sont modifiés, ils sont alors de plus ou moins 4.5% par rapport au cours de référence et la cotation est suspendue pendant 15 minutes pour laisser le temps aux investisseur de modifier leurs ordres.

Phase de négociation en continu

Cette phase se déroule entre 10h et 14h (9h30 et 12h en horaire spécial)
Pendant cette phase dès qu'il y a deux ordres de sens opposés qui correspondent une transaction peut avoir lieu sous réserve que le cours de ces ordres soit entre les seuils de fluctuation.
Si, après avoir eu des transactions, il s'établit un cours en dehors des marges de fluctuation, la cotation sera suspendue pendant 15 minutes et les seuils  de fluctuations seront élargis de 1.5% dans la limite de 6.09% par rapport au cours de référence.

Nouvelle phase de préouverture dite aussi phase de préclôture

Cette phase se déroule entre 14h et 14h05 (12h et 12h05 en horaire spécial)
C'est une phase identique à la première phase d'ouverture à ceci près que les seuils de fluctuation ne sont pas modifiés. Un CTO est affiché en continue pendant l'accumulation des ordres.

Clôture

La clôture se fait à 14h05 (12h05 en horaire spécial). De même qu'à l'ouverture, à la clôture toute les transactions se font au dernier CTO, qui devient cours de clôture, sous réserve que ce cours soit entre les marges de fluctuation.
Si aucun CTO n'est établi, le cours de clôture est le cours de la dernière transaction de la séance ou à défaut le cours de référence de la séance.
Si un CTO est établi au dessus du seuil maximal de fluctuation, le titre sera dit réservé à la hausse pour la séance suivante et le cours de référence de cette séance sera le seuil maximal de la séance en cours. De même si le CTO est en dessous du seuil minimal, le titre sera dit réservé à la baisse et le cours de référence pour la séance suivante sera le seuil minimal de la séance en cours.

Phase de négociation au cours de clôture


Cette phase se déroule entre 14h05 et 14h10 (12h05 et 12h10 en horaire spécial)
pendant cette phases toutes les transactions se font au cours de clôture.


II. Cotation au fixing

La cotation au fixing se fait par 3 fixing (2 fixing en horaire spécial). Elle se déroule comme suit

Première phase de préouverture

Cette phase se déroule entre 9h et 10h (entre 8h30 et 10h en horaire spécial).
Elle est identique à la phase de préouverture de la cotation en continu.

Première ouverture

La première ouverture se fait à 10h. Elle est identique à l'ouverture de la cotation en continu.

Deuxième phase de préouverture

Cette phase se déroule entre 10h et 11h30 (Elle est supprimée en horaire spécial)
De même que lors de la première phase d'ouverture, les ordres sont accumulés  sans qu'il y ait transaction. Et un CTO est affiché.

Deuxième ouverture

La deuxième ouverture se fait à 10h (elle est supprimée en horaire spécial). Si un CTO est établi et que celui-ci est entre les seuils de fluctuation, toutes les transaction se déroulent à ce cour. Si un CTO est établi en dehors des marges de fluctuation et qu'il y a eu des transactions lors de la première ouverture, les seuils sont élargis de 1.5% pour la prochaine phase.

Dernière phase de préouverture ou phase de préclôture

La phase de préclôture se déroule entre 11h30 et 13h (entre 10h et 11h30 en horaire spécial). Elle est identique à la phase de préclôture en mode de cotation continu

Phase de négociation au cours de clôture

Elle se déroule entre 13h00 et 13h05 (entre 11h30 et 11h35 en horaire spécial). Elle est identique à la phase de négociation au cours de clôture en mode de cotation continu

III Cotation des actions nouvellement introduites

La cotation des actions nouvellement introduites en bourse se fait avec un seul fixing en fin de séance et ce pendant trois séances maximum tant qu'il n'y a pas eu de transaction. Mais dès qu'il y a une transaction, on passe en mode de cotation normal que ce soit continu ou au fixing.

Il y a une seule phase de préouverture entre 9h et 14h05 pour les actions qui seront cotés en continu et entre 9h et 13h05 pour les actions qui seront cotés au fixing. Les seuils de fluctuations sont de plus ou moins 18% par rapport au cours de référence.

Le cours de référence de la première séance est le prix ferme si l'introduction se fait par une offre de vente à prix ferme.